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Se faire berner par l’invisible ou le best-seller qui ne sortira jamais

J’ai pris mon temps avant d’écrire cet article. Il a fallu que je digère les évènements et que je trouve les bons mots pour vous expliquer ma mésaventure. Une mésaventure qui remet pas mal en question ma façon de percevoir l’invisible.

Un best-seller qui ne sortira jamais

Il y a quelques temps je vous avais expliqué que j’étais en train d’écrire un nouveau livre, un roman sur fond de vies antérieures. Ce livre tournait dans ma tête depuis 2 ans. Deux années à le “voir” s’écrire à l’intérieur de moi, à le sentir me pousser par tous les côtés, à m’envahir, à me réveiller la nuit pour me pousser à écrire.

Ce livre était voué à expliquer à quel point nos vies antérieures nous construisent et nous influencent. Je suis fascinée par le fait qu’on puisse se laisser une trace que l’on retrouverait dans une vie future pour “prouver” l’existence de ces vies passées. Et comme ce que je sais le mieux faire c’est parler de mes propres expériences, ce livre était principalement modelé à partir de résurgences de mes propres vies antérieures. Pas que, mais en grosse partie. Enfin c’est ce que je croyais…

Flash et sensation de déjà vu

Mais le temps me manquait, alors il ne faisait que m’envahir la tête chaque jour un peu plus. Jusqu’à ce que j’aille en famille visiter un château près de chez nous. J’y ai vécu un vrai choc : ce château me fascinait, m’envoûtait. Des flashs me sont venus : je me voyais dans une calèche, quittant ce château, j’entendais même le bruit des gouttes d’eau sur la toile du toit. Alors, j’ai fait quelques recherches historiques qui m’ont amenée à découvrir les légendes du village. J’étais envoûtée ! Et de plus en plus poussée par ce livre qui voulait sortir de moi.

Un soir de fin avril, une dispute éclate à la maison. Je n’en pouvais plus de fatigue (bébé n’avait que quelques mois), j’avais l’impression d’être pressée comme un citron, de ne pas arriver à tout gérer, etc… Et surtout : ce livre voulait sortir de moi. Non, IL FALLAIT QUE CE LIVRE SORTE DE MOI !!!!!!!!! Je voulais répondre à l’appel de l’invisible et de mes “guides d’écriture” de plus en plus pressants. Leur faire plaisir en somme…

Comme par magie

Alors, mon chéri plus que compréhensif m’a proposé de prendre quelques jours de congé pour que je puisse avoir du temps pour mettre tous ces mots sur le papier. J’ai donc eu une semaine à dédier à ce fameux livre. J’ai “comme par magie” trouvé un lieu pour pouvoir m’isoler dans la foulée. Et j’ai décidé de retourner, durant cette semaine, visiter le château seule. Mais les horaires trouvés sur le net n’étaient pas les bons. Alors, ne pouvant entrer, j’ai déambulé dans les rues du village. Là encore, “comme par magie”, je découvre une vieille fontaine mais qui ne contenait aucune explication. Je tourne un peu autour quand “comme par magie”, des volets s’ouvrent juste en face et une jeune femme me demande : “bonjour, je peux vous renseigner peut-être ?”.

Et nous voilà parties toutes les deux dans les rues du village, elle, m’expliquant toutes les légendes de ces ruelles, du monastère, de l’église, du premier château, etc… et moi, fascinée et complètement emportée par la magie du moment. Elle me donne également le contact d’un monsieur qui “connaît toutes les histoires du village” et qui pouvait me renseigner davantage si besoin. Et “comme par magie”, elle avait avec elle les clefs de presque toutes les maisons et jardins car elle était la “gardienne” des habitations, la plupart des propriétaires n’étant là que très occasionnellement. J’ai donc pu entrer un peu partout. Cette jeune femme m’a donné toutes les clefs qui me manquaient, les chaînons manquants à mon histoire. Elle me racontait des histoires fascinantes de fantômes et d’apparitions partout dans le village, comme ces moines encapuchonnés qui se montraient parfois dans le restaurant établi sur l’emplacement de l’ancien monastère. Et clou du spectacle : lorsque nous nous sommes quittées, je lui ai demandé son prénom : “Charlotte”. “Comme par magie”, le prénom de ma grand-mère décédée quelques jours avant cette rencontre…..J’étais sur mon petit nuage, tellement connectée à cet invisible qui me mettait tout sur un plateau !

Écrire en étant envoûtée

Me voilà donc repartie devant mon écran. Et j’ai écrit un roman en 4 jours. 80 pages Word (ce qui correspond environ à 200/250 pages de livre) en 4 jours ! J’en avais des crampes dans les bras et les épaules. Mais je me sentais tellement bien au fur et à mesure que tous ces mots sortaient de moi pour aller se poser sur le papier. Du poids en moins à l’intérieur de moi. Une fois le dernier mot posé, j’ai réellement eu l’impression d’avoir accouché…..

Par moment les mots couchés sur le papier me semblaient tout de même curieux. J’étais parfois animée d’émotions inconnues. Comme des pulsions bestiales parfois. Mais, me sachant “accompagnée” lorsque j’écris, je n’y ai pas prêté beaucoup attention. Je trouvais que ce livre parlait tout de même beaucoup de sacrifices sexuels et humains, mais bon, dans des temps reculés, les gens étaient barbares, ça se sait. J’avais donc du me confronter à ce types de scènes comme bon nombre d’entre nous dans d’autres vies. Donc pas de souci ! J’ai quand même réécrit un chapitre tout de suite après l’avoir écrit car je le trouvais trop “salace”, mais rien de plus.

Le succès à la clef

Puis, il a fallu chercher un éditeur. J’ai donc fait une liste de maisons d’édition. Mais avant de le leur envoyer, il fallait relire ce manuscrit. Ce que je n’ai jamais réussi à faire. Je ne pouvais pas. Quand je lisais, je ne comprenais pas ce qui était écrit. Presque comme si j’avais écrit dans une langue étrangère !

Mais, pas de problème, puisque j’étais guidée et accompagnée, j’ai lâché prise. Et je l’ai envoyé sans relecture. En sachant par expérience qu’un livre accepté par une maison d’édition est de toute façon relu et corrigé en interne. Donc, je ne voyais là aucun problème. Et ce livre serait édité, je le savais ! Et il aurait un succès fou. Je le sentais dans toutes mes cellules. J’avais réellement l’impression d’avoir écrit “l’œuvre de ma vie” !

Puis j’ai repris le cours de ma vie normale. Enfin presque. Parce que mon quotidien a commencé à se ternir. Pas mal de disputes dans mon couple. Beaucoup d’incompréhensions. Avec mon fils aussi, les relations étaient tendues. Dans mon travail, tout patinait. Mais c’est surtout avec mon compagnon que les choses se sont corsées. J’ai même évoqué avec violence une éventuelle séparation. Beaucoup de violence verbale. Et je me sentais mal, lourde, plus à ma place. Mais de manière subtile, sans réussir vraiment à mettre des mots sur mes ressentis. Et surtout j’étais complètement vidée, crevée. Rien n’y faisait. Ni vitamines, ni complément alimentaire, ni sommeil. J’étais en permanence fatiguée.

La compréhension

Jusqu’à ce qu’une médium de mon entourage m’explique ce que je vivais : une entité m’accompagnait en effet et m’avait “aidée” à écrire ce livre. Mais cette entité était tout sauf lumineuse. Son but était de se servir du livre pour que les lecteurs utilisent via leur lecture des “portes” ouvertes sur l’invisible. Mais pas pour aller du bon côté de la barrière. Non, pour franchir des lignes interdites et pour revenir dans la matière chargés d’énergies sombres qui auraient ensuite été propagées. Un genre de virus de l’ombre disponible à tous. Grâce à mon livre !

Elle m’a aussi confirmé que ce livre aurait eu en effet un énorme succès. Et c’est logique ! Puisqu’il aurait servi l’ombre ! L’ombre, très puissante, a donc tout fait pour qu’il puisse être écrit. Et aurait tout fait pour qu’il soit disponible le plus possible, au plus de monde possible à travers la planète ! Ce qui explique que tout était si fluide, que je n’ai pas pu le relire aussi. Car lorsque je l’ai relu, bien après, j’ai pris conscience de ce que j’avais écrit. Ne serait-ce que le fait que j’utilise des personnages ayant réellement existé et de transformer leur vie, en les faisant passer pour malveillants. J’avais fait bouger des lignes que je n’avais aucun droit de modifier ! Sans parler de ces fameuses portes ouvertes !

Se faire berner par l’invisible

Évidemment, il m’a fallu faire un choix : laisser sortir ce livre, sans trop comprendre réellement l’impact qu’il pouvait avoir (car je ne “vois” pas tout dans l’invisible…), avoir du succès, de la reconnaissance, plein d’argent aussi. Et servir l’ombre. Ou faire le choix en conscience d’aller vers la lumière, de choisir mon camp, de ne pas me laisser berner. Donc d’abandonner ce projet, d’accepter de m’être faite avoir et de “m’asseoir” sur un succès assuré. Pour moi le choix a été rapide ! J’ai brûlé tous les exemplaires que j’avais fait imprimés, supprimé les fichiers informatiques aussi. Et j’ai prié, prié, prié en demandant à Dieu, à la Source de tout, qui était en train d’éprouver ma foi, de me permettre et de m’aider à utiliser mon écriture uniquement pour servir la Lumière, pour le servir lui. Des heures et des soirées entières de prières. Des prises de conscience fulgurantes pour moi. Qui parfois font mal. Car là, je dois bien avouer que je me suis totalement faite bernée ! Je n’y ai vu que du feu : j’ai vraiment eu l’impression que tout était fluide parce que c’était juste. Alors que non, c’était simplement un leurre !

La matière est dense

Et elle est là ma leçon personnelle : quand tout est trop fluide, je commence à douter que ce soit l’œuvre de la lumière. La matière est dense. Alors, la fluidité n’est pas forcément une caractéristique de cette matière. Je ne dis pas qu’il vaut mieux galérer pour être sûr d’aller vers la lumière mais je me dis aujourd’hui que trop de facilité me met maintenant la puce à l’oreille. Et qu’aujourd’hui, bien plus qu’avant cette histoire, je me demande avant d’écrire le moindre mot qui je vais servir…. J’écris dorénavant en conscience, j’ai un but clair et défini avant de commencer. Je me laisse guider, mais en restant maître des mots.

L’invisible ne rassemble pas que des angelots tout roses. S’il y a de la lumière, il y a aussi de l’ombre. L’idée c’est que la lumière puisse vaincre l’ombre, que la lumière soit plus forte, et plus répandue. D’abord dans le cœur de chacun. En étant de plus en plus en conscience de nos actes, de nos pensées, de tout ce que nous faisons, de la façon dont nous agissons. Que servons-nous ? A qui “profite le crime”? Est-ce que mes paroles et mes actes sont justes pour moi et pour les autres ?

Faire preuve de discernement

Il est bien difficile parfois de faire la part des choses. Mais je pense sincèrement que le temps est venu d’ouvrir grand les yeux. D’arrêter de se voiler la face. L’idée n’est pas d’avoir peur. Surtout pas ! Car cela ferait le jeu de cette ombre. Non, l’idée c’est d’être conscient et averti. L’idée c’est aussi de ne donner son pouvoir personnel à personne. Ni à quelqu’un dans la matière, ni à une entité invisible. Ce qui primera toujours, c’est notre libre arbitre pour nos accompagnateurs de lumière.

L’ombre cherche vraiment à gagner du terrain. Elle est de moins en moins subtile. Un peu comme si elle prenait confiance et lançait des “cartouches” plus grossières. Alors, profitons de ce manque de subtilité ! Osons nous regarder en face et choisissons notre camp. Soyons clairs avec nous-mêmes. Et cohérents dans nos actes et pensées. Gardons notre pouvoir personnel en mains.

Choisir de servir la lumière

Clairement, j’aurais pu laisser ce livre sortir, jouir d’une grosse somme d’argent, d’une réputation, certainement de la célébrité. Ce livre était un autre “Da Vinci Code”…. Mais en contre partie, quel mal il aurait fait !

Et cela me fait du coup beaucoup réfléchir sur le succès de certains chanteurs, acteurs, écrivains, etc…. Que nourrissent-ils ? Quelles portes nous ouvrent-ils à travers leurs œuvres ? Par qui sont-ils dirigés ? Eux-mêmes ne s’en rendent certainement pas compte. Car nous pouvons vite devenir des marionnettes. Alors, restons vigilants, lisons et visionnons avec conscience, en demandant à rester dans la lumière. Faisons preuve de discernement. Les temps actuels ont besoin de lumières bien ancrées dans leur foi ! Alors œuvrons en conscience pour cette lumière qui nous attend et qui a besoin de nous.

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