Il est un thérapeute un jour d’été
Qui lança son activité
Le cœur léger et joyeux
Mais tout de même un peu peureux
Allait-il en vivre de cette activité ?
Les clients vont-ils arriver ?
Le temps passait mais rien
Sa clientèle se réduisait comme peau de chagrin
Alors il explora toutes les possibilités
Son cabinet était propre et lumineux
Ses flyers et ses cartes de visite, distribués
Au paroxysme son envie d’aider
Oui mais…. Qu’en était-il de son rapport à l’argent ?
L’argent ? Oh mon Dieu, je n’en demande pas des tonnes !
Juste de quoi vivre décemment
En ne volant personne !
Communiquer davantage ? Je ne le veux pas !
Je ne peux pas me vendre ! J’y perdrais mon âme
Remplir mon portefeuille pour qu’il soit gras ?
Certainement pas ! Ce serait le drame !
Mais alors ? Comment faire ?
Eh bien je vais attendre dit-il
Le bouche à oreille fera mon affaire
Et mes prières seront exaucées pour finir
Alors c’est ce qu’il fit
Il attendit. Attendit. Attendit.
Et son aigreur
N’eut en comparaison que sa rancœur
Il vit son voisin qui réussit
Et n’eut de cesse de le trouver chanceux
Comment l’abondance attire-t-il ?
Alors que, moi, je me dévoue totalement aux malheureux
Qu’il doit l’aimer ce Dieu Argent
Pour se permettre d’en gagner autant !
Alors que moi je trime et j’ai la vie dure
C’est ce qui prouve ma droiture !
C’est à cet instant qu’il eut le choix :
Accepter l’abondance d’un roi
Ou abandonner son rêve
Et ce sans aucune trêve
Décider de ne pas se limiter, ni s’auto-saboter
Accepter de se montrer et enfin de se réaliser
Plutôt que de lorgner et envier
Ceux qui ont simplement déjà accepté
La morale de cette histoire en un mot ou deux :
Alors thérapeute heureux = Thérapeute chanceux ?
Non ! Que nenni ! Thérapeute de l’argent guéri !
Et thérapeute sans ego qui rougit
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