La fausse-couche….Toutes les femmes ou presque en feront l’expérience au moins une fois dans leur vie. Il parait, d’après les chiffres “officiels”, que 20% des grossesses se soldent chaque année par une fausse-couche. C’est donc en effet, sur le papier, une expérience assez banale.
Et pourtant ! Toute femme l’ayant expérimentée sait à quel point cette épreuve est difficile à vivre et les séquelles qu’elle peut laisser, même à long terme. Les douleurs physiques sont certainement les plus rapides à s’estomper. En effet, même si le corps a une incroyable mémoire des traumatismes subis, il a aussi une extraordinaire capacité à “oublier en surface”….Les souffrances psychologiques sont quant à elles, nettement plus longues à disparaitre. Ainsi, parfois rongée par la culpabilité, parfois restant dans l’incompréhension la plus totale, la femme est seule, sans réponse à ses douleurs….Mais c’est énergétiquement que la fausse-couche laisse le plus de traces.
La fausse-couche du point de vue physique
Il y a bien sûr différentes fausses-couches : spontanées ou non, précoces ou pas, accompagnées de douleurs ou sans symptôme particulier…Et chaque femme a son propre curseur face à la souffrance physique. C’est d’ailleurs la même chose pour un accouchement…Chacune ressent la douleur différemment. Et le corps de chaque femme réagit aussi à sa manière. Personnellement, mon corps, que ce soit pour un accouchement ou pour une fausse-couche, semble être dans un réel déni : il ne m’avertit pas, me laisse croire que tout va bien…Comme s’il refusait lui-même l’issue. C’est ce que je viens d’expérimenter encore une fois : enceinte de trois mois, je viens de faire une fausse-couche. La grossesse se poursuivait normalement, mon ventre s’arrondissait chaque jour. Et pourtant…..pourtant, le fœtus ne se développait plus depuis un mois….Mais mon corps ne m’a rien laissé percevoir…J’ai même eu la sensation qu’il me trahissait !
Le point final donné à une telle histoire peut aussi être différent selon chaque fausse-couche : évacuation naturelle ou médicale, pertes de sang régénératrices au non….Les douleurs physiques qui y sont liées sont là aussi diverses…..De plus, la chute brutale des hormones de grossesse peut provoquer de très violents maux de tête, très difficiles à faire passer. Le bassin qui avait commencé à bouger, va faire le chemin inverse mais de façon nettement plus violente. Et le stress engendré par la situation met le corps en tension, ce qui peut engendrer des courbatures musculaires. Et bien sûr, le corps est épuisé….Son énergie s’étiole….La femme a besoin d’un repos total. D’autant plus si elle doit “évacuer” les produit lié à une anesthésie générale.
Ainsi, il est pour moi plus qu’important de s’occuper de son corps pendant une telle période : massage, ostéopathe, fasciapulsologie, etc…..Il faut rester connecter à son corps. En effet, le risque est grand de s’en couper afin de ne plus “ressentir” l’événement et ses conséquences. Alors, grâce à un “chouchoutage” en règle, on se réapproprie ce corps douloureux et on réapprend à l’écouter.
La fausse-couche du point de vue psychique
Le deuxième paramètre à prendre en compte est l’aspect psychique de la fausse-couche. En effet, il s’agit d’un vrai deuil à ne pas minimiser. Il faut tout d’abord faire le deuil du “projet” : projet de naissance, projet d’une famille qui s’agrandit, projet d’un changement de vie, avec toutes les déceptions qui vont avec. Mais il faut bien évidemment faire le deuil de ce petit être, ce bébé que la femme ne tiendra jamais dans ses bras. Et c’est en cela que ce deuil est difficile. D’autant plus que bien souvent, l’entourage n’était pas au courant…Il faut alors, dans l’ombre, dans le silence, comme si de rien n’était, continuer à avancer. Et c’est bien difficile.
Là aussi, un accompagnement, et sans attendre est plus que bénéfique ! Pour ma part, ma psychothérapeute (transpersonnelle), me permet de “déposer” tout ce poids avec elle, elle m’offre un espace sans jugement, ni questionnement, de quiétude et d’ouverture. Ensemble, nous mettons des mots sur ces maux, nous pansons les douleurs et nous accueillons la souffrance. Car je crois que la clef principale est là : il faut réussir à accueillir cet évènement, ne surtout pas le nier ou le minimiser. Au contraire, il faut l’accueillir pour l’accepter, y mettre toute la lumière sont on est capable, afin de pouvoir ensuite passer à autre chose. Il ne faut pas non plus oublier que la chute des hormones de grossesse dans le cas d’une fausse-couche est la même que dans le cas d’un accouchement; c’est tout aussi violent, voir plus puisque le berceau reste vide….C’est pourquoi il est logique qu’une fausse-couche s’accompagne d’un état dépressif similaire à un baby-blues…
Un bon moyen je trouve pour passer cette étape, est de procéder à un rituel : lâcher de ballon, petite bougie qu’on laisse partir sur une rivière, enterrer un arbre dans une forêt, autant d’actes symboliques qui permettent de concrétiser ce qui reste non palpable….
Personnellement, j’ai eu besoin de plusieurs jours “dans le noir” total, à me laisser flotter et emporter par la douleur. J’ai eu besoin de la vivre cette douleur, dans ma chair mais aussi dans ma tête. J’ai eu besoin de pleurer cet enfant que je ne connaitrai pas, et les autres, car ce n’est pas ma première expérience. Et j’ai eu besoin qu’on me laisse le faire sans jugement. En cela, j’ai la chance d’avoir un entourage plus que compréhensif…Je sais aujourd’hui que c’est parce que j’ai pris ce temps nécessaire que derrière j’ai pu rebondir rapidement. Et que je n’aurai pas de “retour de bâton” ! Et j’ai trouvé ma solution pour mettre de la lumière sur cet évènement douloureux : j’ai rempli mon appartement et mon balcon de plantes et de fleurs. Je sentais le besoin de “mettre de la vie” partout, surtout là où j’avais l’impression d’être entourée par la mort…..
La fausse-couche du point de vue énergétique
Du point de vue énergétique, la fausse-couche est un événement qui doit aussi être pris en charge. En effet, les cellules de la femme gardent en mémoire cet embryon, cette âme non-incarnée. Il est nécessaire de procéder à un “nettoyage”, à un ré-équilibrage des ses énergies. Personnellement, je me faisais suivre cette grossesse par une énergéticienne, depuis le démarrage. Car la grossesse en elle-même est un tel événement et bouleversement qu’il me semble nécessaire de s’assurer de rester bien ancrée et équilibrée…Alors, je continue cet accompagnement. Et je sens à quel point il est utile !!
D’un point de vue plus spirituel, il y a bien sûr de quoi se poser beaucoup de questions. Et même de quoi y perdre un petit bout de sa foi….il y a des divergences de croyances concernant la “date” d’incarnation de l’âme dans le corps de fœtus. Pour certains c’est à 7 semaines, pour d’autres l’âme fait des allers-retours jusqu’à la naissance du bébé.
Quant au choix de ces âmes de vivre une fausse-couche, il semble aussi être divers et varié : “Certaines personnes, ou les âmes de certaines personnes, choisissent d’habiter un fœtus qui sera avorté ou finira par une fausse couche, car elles veulent faire cette expérience intéressante. Elles veulent sentir ce que c’est que d’avoir un corps de troisième dimension, mais ne trouvent vraiment pas d’intérêt à vivre une vie humaine entière. Probablement au moins cinquante pour cent des fausses couches et des avortements sont des âmes qui ne veulent pas vivre une vie humaine entière, mais le font pour une raison ou une autre, elles ont quelque chose à apprendre ou il y a quelque chose dont elles veulent faire l’expérience en étant incarnées. Il s’agit d’un moyen rapide et facile d’être incarné et d’expérimenter la physicalité sans avoir à passer par toute une vie humaine. Beaucoup d’autres âmes ont aussi des raisons karmiques de passer par une fausse couche ou d’être avortées. Peut-être ont-elles besoin d’entrer en incarnation pour résoudre certain karma. Peut-être quelque chose qu’elles ont fait dans leurs vies passées sera-t-il résolu ou ré-équilibré grâce à l’expérience de passer par une fausse couche ou un avortement. Peut-être offrent-elles cela comme un cadeau pour la famille qui a besoin de faire l’expérience d’une fausse couche ou d’un avortement. C’est variable, et différent.
En fin de compte, comme pour tout, vos âmes savent ce qu’elles font, elles choisissent leurs expériences et se mettent elles-mêmes en scène avec tous ceux qui les entourent. Quelque chose qui n’a pas encore été dit : du point de vue des Annales Akashiques, il est très clair que l’expérience humaine est toujours disponible pour ceux qui souhaitent la vivre. Cela signifie que si une âme a traversé l’expérience d’être une fausse couche ou d’être avortée et qu’elle a vraiment envie de vivre une vie humaine, elle va tout simplement s’incarner à nouveau dans un autre corps humain. La vie humaine n’est pas une occasion unique. Comme la plupart d’entre vous l’ont reconnu, vous êtes nombreux à avoir fait cette expérience des centaines, voire des milliers, de fois auparavant. Tout dépend de ce que votre âme veut faire depuis cette perspective plus élevée. Ce que vous avez déterminé sera bénéfique pour votre chemin d’âme et ce que vous avez déterminé en le fondant sur ce que vous souhaitez offrir, sera bénéfique pour l’humanité tout entière.” (source : Des nouvelles de notre belle planète)
Ce texte sur lequel je suis tombée m’a fait un bien fou. Cette phrase particulièrement : “Peut-être offrent-elles cela comme un cadeau pour la famille qui a besoin de faire l’expérience d’une fausse couche ou d’un avortement“. Car c’est tout à fait ce que je ressens. Pour mes trois fausses-couches, une fois la douleur et la déception passées, et ce comme pour toute épreuve de la vie, je me suis rendue compte du cadeau que m’avait fait cette âme. Car à chaque fois j’ai pu grandir, j’ai pu aussi ouvrir les yeux sur certaines situations, j’ai pu aussi sentir des liens se resserrer…
Accueillir les épreuves de la vie
Alors, aujourd’hui, je sais. Je sais que la vie, même si elle se montre parfois bien dure, me montre toujours le bon chemin. Je sais aussi à quel point il est important de se faire accompagner pour réussir à dépasser ces épreuves afin de réaliser, ensuite, les cadeaux merveilleux qu’elles nous réservent. Je sais que je rencontrerai encore d’autres épreuves, mais cette expérience récente et ma capacité à rebondir me prouve le chemin que j’ai déjà parcouru…..La vie est faite d’épreuves et d’expériences. A nous d’en comprendre les clefs pour continuer à avancer sereinement.
Cette épreuve m’a aussi fait réaliser que même si on est quelqu’un “connecté”, la vie et l’Univers restent malgré tout bien mystérieux et nous réservent tout un tas de surprises et de rebondissements…Mais, qu’est-ce qu’on s’ennuierait si la vie vie n’était qu’un long fleuve tranquille !
Enfin, cet événement m’a confirmé encore une fois à quel point il est important d’avoir un bon carnet d’adresses “bien-être” afin d’avoir là, toujours sous la main, un réseau de thérapeutes et d’accompagnants à activer si nécessaire, même en cas d’urgence….
Si vous voulez connaitre la suite de l’histoire, c’est par ici
Je compatie à votre douleur…moi aussi, il y a 36 ans … comme vous ma grossesse s’ est arrêtée en cours de route … personne n’a su la profondeur de mon désespoir … en plus, la maternité pleine on m’a remonté dans une chambre de plusieurs remplie de Mamans avec leur nouveau né … j’avais déjà un un fils et an et demi plus tard j’ai pu mener à terme une nouvelle grossesse. Mon second fils m’a demandé plus tard si cela avait déjà été lui ce bébé… je lui ai répondu que je ne savais pas…. A l’époque je ne connaissais pas et n’ai eu aucun soutien psychologique ou spirituel. Ce bébé est toujours dans mon coeur.
Bonsoir Caroline,
merci beaucoup pour votre retour d’expérience. Je me doute en effet que même plusieurs décennies plus tard, la douleur et l’absence restent présentes…..
Bonjour chère Caroline, merci infiniment pour ce billet si profond. J’apprécie beaucoup votre discernement et votre humilité.
Pour moi aussi, ma fausse couche à été un drame à vivre et pourtant aujourd’hui, je remercie cette petite âme de m’avoir fait le cadeau de nous avoir choisis pour quelques semaines… Grâce à elle, j’accompagne maintenant des couples qui traversent l’épreuve de l’arrêt de grossesse, notamment sur le plan énergétique et spirituel. Et je m’émerveille à chaque fois d’observer à quel point le passage même furtif de ces “petites âmes” sont source d’éveil, de compréhension, de virage pour les parents.
C’est fou à quel point ce sujet si difficile peut aussi être vecteur de douceur et d’espoir.
Bonjour Mélanie,
oui je vous rejoins, elles ont beaucoup à nous apprendre !
L’article date un peu, j’ai malheureusement connu d’autres fausses couches ensuite. C’est ainsi que 7 âmes nous accompagnent et nous soutiennent depuis “là-haut” ….
.J’ai accompagné beaucoup de femmes qui ont vécu la souffrance d’avoir perdu leur enfant à cause d’une fausse-couche ou se culpabilise beaucoup d’avoir avorté.Grace à la Taothérapie,j’ai réussi à les faire revivre cette souffrance qu’elles portent toujours en elle,à l’effacer définitivement de leur tête,après avoir réussir à leur demander, en pensant à leur enfant dans leur ventre , de dire à haute voix”Je t’aimes mais je suis désolé de ne pas pouvoir te garder,je te demandes pardon,tu peux partir vers la lumière maintenant”.Elles ont toutes senti de suite une grande légèreté car les poids de la culpabilité et de la souffrance ont disparus d’un coup comme par magie.
J’ai effacé de leurs cellules cette souffrance de la perte de leur enfant qu’elles cherchent vainement à oublier et finit par se culpabiliser en permanence.Elles ne peuvent plus les revivre,elles n’y pensent plus,la tête vide de ce souvenir.
Tant que vous conservez cette souffrance du passé,vous risquez d’attirer encore les mêmes problèmes,car les peurs d’y revivre encore de nouveau,vont finir par les attirer.
Une simple démonstration suffit à convaincre les plus sceptiques.
Site: http://www.diencham.com .
Il y a quelques jours, j’ai fait une fausse couche à 12 semaines… Cela faisait 4 semaines que mon bébé ne se développait plus.
Pendant ce temps je ressentais tous les symptômes de la grossesse, très fortes nausées et vomissements, ventre qui s’arrondissait…
J’ai eu cette même sensation de trahison de mon corps… L’arrêt de la grossesse m’a été annoncée lundi et j’ai subi une aspiration mercredi. J’ai parlé à ce petit que je ne tiendrai pas dans mes bras, je lui ai dit au revoir. C’était dur de le savoir sans vie en moi. Je me suis endormie en pleurant et réveillée en sanglots de l’anesthésie.
Je ressens exactement ce que vous décrivez, je me sens “comprise”… J’ai l’impression que l’importance de notre chagrin et de notre deuil est parfois mal comprise.
Avant de lire vos mots je pensais aller voir une psychologue ainsi que mon énergéticienne… Je cherchais des articles sur l’incarnation de l’âme je voulais savoir si ce petit avait déjà une âme et ce que je pouvais faire pour elle… Et je suis tombée sur votre site, il n’y a pas de hasard que des rendez-vous…
Merci, ça m’a fait du bien de vous lire.
Bonjour Géraldine,
oui la matière? notre corps, nous réservent parfois des surprises ! Je sais à quel point aucun mot ne pourra vous réconforter. Je peux juste vous dire qu’avec le temps, la douleur passe. Et qu’il y a toujours une bonne raison,même si cette raison nous semble inconcevable sur le moment…
Moi aussi je suis passée par là…et il y a peu, une kinesiologue m a dit qu elle ressentait l’ âme de mon petit loup parti trop tôt…je lui ai ecris une lettre que j ai dissimulé dans un endroit que j affectionne et j ai dans ma maison un objet symbolique qui lui permet d avoir sa place au sein de notre foyer…
Bonjour,
Je viens d’apprendre la non viabilité de l’embryon qui est au moins depuis 4 semaines.
3e choc
le premier choc c’est quand ma sœur est décédée d’un cancer foudroyant il y a un peu plus d’un mois. le deuxième choc c’est quand j’apprends ma grossesse 10 jours plus tard, autant vous dire que je ne m’y attendais pas.
une naissance qui devait correspondre à l’anniversaire de ma sœur…
et ce troisième choc…
j’ai besoin de donner du sens à cela, mais je culpabilise d’avoir eu beaucoup d’angoisse et d’inquiétude par rapport à la perte et que cela ait pu avoir cette conséquence.
je suis entouré de personne bienveillante thérapeute énergéticiens, mais comme si cela ne suffisait pas…
*qui est en moi*
[…] Finalement, mon fils est né par césarienne en urgence……Et depuis, j’ai refait 2 fausses-couches.….Bref, ça ressemble un peu à un parcours du combattant, même si je dois avouer que ce […]
Bonjour,
Merci pour cette petite parenthèse de douceur.
J’ai vécu une fausse couche tardive à 21 SA il y a 4 mois. Aucune explication médicale ne m’a été donnée. Médicalement, tout le monde allait bien. Et depuis je cherche à comprendre, qu’ai je fais de mal, pourquoi nous. Je n’arrive pas à trouver une raison, même spirituelle, à cette horreur d’avoir dû bercer nos bébés morts. Le temps adoucit la peine mais je reste révoltée, je ne vois pas comment on pourrait expliquer (et surtout comment accepter) que ces deux petits êtres aient été punis de la sorte. Je doute de moi, de la capacité de mon corps à avoir d’autres enfants… J’admire la force et le courage de celles qui s’en sortent, pour ma part j’ai l’impression de toujours retomber quand je crois aller mieux. J’envoie énormément de douceur à celles qui traversent ces épreuves, car on en a besoin.
Bonjour je vous remercie pour ce message plein de bienveillance.
Et qui me permet de mettre en mot ma réflexion personnelle.
Que la grâce soit dans votre vie.